Patrimoine religieux : la Ville de Plessisville déplore les décisions prises

La Ville de Plessisville tient à exprimer sa profonde déception à la suite d’une correspondance reçue récemment de la Fabrique Notre-Dame-des-Érables, confirmant le refus de l’offre d’achat symbolique de 1 $ que la Ville avait soumise il y a près d’un an pour l’acquisition de trois bâtiments religieux, soit l’église Saint-Calixte, l’église Notre-Dame-de-Fatima ainsi que le presbytère.

Cette offre visait à donner une nouvelle vocation à l’église Saint-Calixte, tout en assurant le maintien d’un lieu de culte gratuit pour la communauté, ainsi qu’à redonner une utilité collective à l’église Notre-Dame-de-Fatima et au presbytère. Pendant près d’un an, la Ville n’a obtenu aucun retour officiel sur cette proposition de la part du Diocèse de Québec. C’est seulement récemment qu’une résolution de la Fabrique a confirmé son refus, tout en annonçant que l’église Saint-Calixte est maintenant mise en vente sur le marché immobilier et que les activités religieuses se poursuivraient à l’église Notre-Dame-de-Fatima.

Or, l’église Saint-Calixte étant un bâtiment cité depuis 2023, son propriétaire a l’obligation légale d’en assurer l’entretien afin de préserver sa valeur patrimoniale. Confier sa mise en vente à une agence immobilière retarde inutilement le processus. La Ville de Plessisville est prête à en faire l’acquisition et à lui donner une vocation adaptée aux besoins actuels et futurs de la communauté.

La Ville considère cette décision préoccupante, notamment en raison de l’inaction du Diocèse de Québec dans ce dossier. Alors que la Fabrique affirme être la seule responsable des décisions relatives à ses bâtiments dans sa résolution, elle précise dans le même souffle ne pas avoir l’autorisation du Diocèse pour s’en départir. Ce manque d’orientations claires de la part du Diocèse, jumelé à l’absence d’une vision globale pour l’avenir des bâtiments religieux à Plessisville, fragilise la prise de décisions réfléchies et crée une impasse qui nuit à l’intérêt collectif.

Rappelons qu’en juillet dernier, le conseil municipal de Plessisville a adopté une résolution réaffirmant sa volonté de collaborer avec la Fabrique et le Diocèse afin d’assurer la pérennité de l’église Saint-Calixte. Cette résolution a également été transmise au vicaire général pour que le Diocèse se positionne officiellement dans ce dossier. « Force est de constater qu’à ce jour, aucune orientation claire n’a été donnée à la Fabrique Notre-Dame-des-Érables, laissant planer de l’incertitude et compromettant un bon climat de négociations », affirme le maire Labbé.

« Nous sommes, en collaboration avec l’organisme Patrimoine Religieux Plessisville, des partenaires incontournables dans ce dossier. Nos demandes doivent être entendues et prises en considération. La Ville souhaite s’asseoir avec le Diocèse et la Fabrique pour négocier des conditions de vente justes et réalistes, afin d’assurer un avenir durable à l’église Saint-Calixte », souligne Jean-François Labbé, maire de Plessisville.

Cette volonté de préserver et de faire évoluer le patrimoine religieux est également partagée par le maire Pierre Fortier : « Nous réitérons notre volonté de collaborer avec tous les acteurs concernés afin d’assurer la sauvegarde et la requalification de l’église Saint-Calixte, et ce, conformément aux attentes exprimées par les citoyens lors de la consultation publique tenue dans le cadre de l’étude financée par le Conseil du patrimoine religieux du Québec. Multiplier les rencontres sans avancer ne sert à rien. Notre position est claire : la Ville veut se porter acquéreur. Il est temps de s’asseoir ensemble et de convenir des conditions de vente. »